SNAChères Présidentes, Chers Présidents, Chères administratrices, Chers administrateurs,

La semaine écoulée a été une semaine des plus  actives pour votre serviteur, et constructive pour la défense de la filière apicole française en appliquant toujours la même méthode: peu de com' mais de l'action.

Face à la crise  de la commercialisation du miel en fûts en France et dans l'UE, provoquée notamment par l'importation de miels et de faux miels à bas prix en provenance de pays à faible coût de main d'oeuvre, la mobilisation des apiculteurs s'est mise en route de façon discrète et dispersée. A chaque fois, elle a été efficace, notamment en pénétrant dans les magasins de Grandes surfaces pour y retirer des rayons, les pots de miels d'importation qui dans certains magasins représentaient 95% des références.

Pour cette raison et pour être maintenant plus visibles en agissant massivement puisque les agriculteurs n'occupent plus l'actualité,  le 29 janvier dernier, j'ai proposé aux syndicats apicoles de France, de nous rassembler au sein d'une intersyndicale, comme je l'avais déjà initié lors des évènements du Gaucho avec la création en 1997, de la Coordination des apiculteurs de France. Et, c'est avec une grande satisfaction que j'ai constaté que les responsables des autres syndicats apicoles approuvaient immédiatement cette proposition fédérative.

Le 31 janvier, c'est au Ministère de l'Economie et des finances que le Syndicat national d'apiculture était reçu pour évoquer les problèmes du marché du miel et demander la mise en place de mesures d'aides d'urgence pour les apiculteurs professionnels qui ont leurs récoltes de 2023 en stock et parfois une partie de celle de 2022. Et aussi, envisager avec les autorités  Bruxelloises, comment réguler l'importation de ces miels et ces faux miels premiers prix,  destructeurs de l'économie et trompeurs des consommateurs.

Puis, dès le 01 février, cette toute jeune  nouvelle structure Intersyndicale apicole s'est mise en ordre de marche pour réaliser le travail que devrait assumer l'interprofession InterApi. C'est à dire, défendre les apiculteurs et défendre l'apiculture........ mais qu'elle ne fait pas.

Ceci étant, cette interprofession  InterApi " fantôme" absente de tous les enjeux importants pour le devenir de la filière apicole, n'hésite pas depuis plusieurs années à collecter des centaines de milliers d'euros de cotisations auprès des apiculteurs possédant plus de 50 ruches par l'intermédiaire de la MSA, et sans aucun retour de mesures concrètes pour la filière apicole.

Que font-ils de cette manne financière ? un véritable scandale, un racket légalisé inacceptable!

La deuxième étape qui devrait avoir lieu très prochainement aura pour but de réunir à Paris autour de la table, l'Intersyndicale apicole ettous les conditionneurs français, afin de convenir d'une nouvelle

organisation du marché ainsi que la promotion des miels de France à un prix juste et rémunérateur.

La troisième étape sera de réunir enfin les distributeurs afin d'obtenir la mise à disposition d'un pourcentage important des linéaires pour la vente des miels de France avec des marges maîtrisées.

Le deuxième sujet auquel l'Intersyndicale va s'attacher, sera de faire savoir au Premier ministre et au ministre de l'Agriculture, l'opposition des apiculteurs au recul en matière de protection des pollinisateurs et de réduction des pesticides que nous a laissé comprendre le premier ministre dans son dernier discours. Comme par le passé nous mettrons tout en oeuvre pour éviter le retour des néonicotinoides, ou toute autre éventuelle marche arrière en matière de sécurité sanitaire pour nos abeilles et les autres pollinisateurs.

Nous vous tiendrons informés de l'évolution de ces dossiers.

Bien cordialement.

Frank Alétru

Président