L’apiculture comme toutes les autres activités est soumise à quelques contraintes qu’il vaut mieux connaître avant de s’engager. Vous en trouverez ci-dessous quelques-unes, elles ne sont pas listées par ordre de priorité, elles s’appliquent toutes en même temps et avec la même importance.

  • CONTRAINTES BIOLOGIQUES ET METEOROLOGIQUES

L’apiculture est une activité soumise aux aléas climatiques ainsi qu’à la végétation naturelle ou cultivée aux alentours. Il n’est pas possible d’agir sur ces deux paramètres qui peuvent être néfaste à la survie de vos colonies.

Lorsqu’il est question d’élevage, il est également question de maladies, de parasites et ces dernières années de frelons asiatiques… Ici encore la survie de vos colonies peut être menacée.

Ainsi, en France la mortalité moyenne est de 30% par an et peut être dépassée certaines mauvaises années. Si vous ne possédez qu’une seule ruche, à la sortie de l’hiver, vous risquez fort de vous retrouver sans abeilles. Pour limiter ce risque il faut envisager la création d’un rucher composé de trois ruches au minimum, mais il est possible de démarrer avec une ruche en la divisant dès la première année.

  • CONTRAINTES REGLEMENTAIRES

LA DECLARATION DE DETENTION ET D’EMPLACEMENT DE RUCHES est obligatoire dès la première ruche (note de service de la DGAL du 4 octobre 2010). L’intérêt de déclarer, au plus près de la réalité, toutes les ruches en activité détenues est de pouvoir suivre au mieux les populations d’abeilles, leur répartition et surtout leur santé ! Les mortalités et pathologies observées ne peuvent être évaluées – et potentiellement endiguées – que si l’Etat dispose de données au plus justes. Connaître au plus juste le nombre de ruches présentes sur notre territoire permet également de négocier l’enveloppe financière liée aux aides octroyées dans le cadre du Programme apicole européen (PAE).

SIRET : Vous vendez du miel, y compris en petite quantité (à vos proches, sur les marchés, auprès de distributeurs…). Dans ce cas, vous devez avoir un numéro SIRET, sauf si vous êtes déjà détenteur de ce numéro au titre d’une autre activité agricole que vous exercez.

ASSURANCE RESPONSABILITE CIVILE DES RUCHES

Il est vivement conseillé d’assurer ses ruches car au regard de la loi, chaque apiculteur est pleinement responsable des dégâts éventuels causés par ses abeilles.
L’article 1385 du Code civil stipule : Le propriétaire d’un animal ou celui qui s’en sert, pendant qu’il est sous son usage, est responsable du dommage que l’animal a causé, soit que l’animal fut sous sa garde, soit qu’il fut égaré ou échappé.

INSTALLER SON RUCHER : LES RÈGLES DE DISTANCE

L'arrêté préfectoral d’Ille-et Vilaine du 4 Août 2004 (extraits).

extrait arret prefectoral

  • ELEMENTS FINANCIERS

Le tableau ci-dessous donne une idée approximative de l’investissement financier nécessaire pour démarrer en apiculture (prix relevés en magasin). Pour alléger l’addition, il est bien sûr possible d’acquérir du matériel d’occasion ou de différer certains achats comme par exemple celui de la miellerie. Il y a la possibilité de louer un extracteur à moindre coût ou d’en acheter un à plusieurs. L’investissement peut être largement en dessous de 1000 euros en cas de non achat de matériel de miellerie et d’un rucher avec une ruche

.tableau cout2

  • CONTRAINTE DU TEMPS A CONSACRER A L’ACTIVITE APICOLE

La fréquence des visites des ruches varie en fonction des saisons. Elle atteint son maximum durant les mois d’avril à juillet, c’est à cette époque de l’année que les colonies sont les plus actives. Durant cette période cruciale, les apiculteurs sont amenés à effectuer des visites quasi hebdomadaires afin de surveiller la santé des colonies, faire des divisions, surveiller les réserves de nourriture, prévenir l’essaimage naturel, préparer la récolte, etc. Pendant la saison froide l’apiculteur devra aussi veiller à ce que chaque essaim dispose du niveau de nourriture nécessaire à sa survie. En cas de nécessité, l’apiculteur doit fournir à ses colonies la nourriture dont elles ont besoin. Cette surveillance s’exerce à raison d’une visite tous les 15 à 30 jours.

 

EN CONCLUSION

Vous connaissez maintenant quelques contraintes qui s’applique à l’activité apicole et vous pensez que le stage proposé aux apiculteurs débutants vous convient. Le Rucher Ecole du Syndicat des Apiculteurs d’Ille-et-Vilaine sera heureux de vous accueillir. Il faut cependant que vous sachiez que votre stage ne sera PROFITABLE que si vous possédez AU MOINS une ruche peuplée d’abeilles, celle-ci devra être installée dès le mois d’avril. Le syndicat par le nombre important de ses d'adhérents pourra vous aider à en acquérir. Vous pourrez alors mettre en pratique chez vous ce que vous apprendrez au Rucher Ecole au fil de la saison apicole.